Viva España

Après de nombreuses tergiversations, nous voici en Espagne pour notre Semaine d'entraînement à la Compétition. Nous faisons un stop à Berga pour voir si ça le fait et décidons d'y rester.
Nous montons au déco, et à 13h, la masse d'air s'assèche et nous sommes en mesure de décoller.

Le coach nous donne les consignes : être prêts à 13h30 à l'ouverture de fenêtre. Nous étions tous au taquet, et faisons le briefing pour l'entraînement du jour.

"Facile", l'objectif du jour est de se mettre en route, prendre des repères (certains d'entre-nous n'ont que peu volé depuis cet hiver), et se mettre en condition d'entraînement.

Je décolle le premier pour baliser la masse d'air, je l'ai tellement bien balisée que j'ai commencé par un point bas à 50m sol. Je suis sauvé par un piaf qui sort un +0,2m/s à 100m devant le relief. Je me mets en mode survie, et sors finalement un +2m/s qui me remonte au-dessus des avant-reliefs.

La prévision météo est un art mystérieux

Dans notre activité, quand les heures nous sont comptées, de bonnes notions de météo, voire un don pour prédire le temps qu'il va faire, devient indispensable. 

Ce WE, nous en avons eu une bonne idée. Pris en sandwich entre un front froid et l'occlusion d'une dépression sur la Méditerranée, nous nous trouvons dans une zone où tout est permis, et surtout, où tout peut changer en quelques heures.

Le Thermique Francilien organisait sa compétition de printemps ce WE, et j'avais la lourde tâche d'en assurer la direction d'épreuve. Je me suis arraché les cheveux pour essayer de tirer quelque chose.

PWC Baixo Guandu, bilan

Je profite de l'attente de mon avion à Rio pour écrire quelques mots de bilan à chaud.

C'était ma première PWC (et probablement la seule cette année). Mes objectifs étaient simples : découvrir.

Découvrir mon aile (Icepeak 6) : j'adore ! super simple à voler, un  vrai plaisir à laisser glisser dans l'air. Le virage plonge un peu, mais je m'y suis bien adapté. Et puis ça fait du bien de ne pas être largué à la moindre accélération de rythme.

Baixo Guandu, manche 6 : ça a envoyé le pâté

Bon, je vais faire court car j'ai un gâteau à manger moi.
Ciel bleu au petit matin.
Cumulus dès 10h.
Manche de 69km lancée start à 12h.

L'attente au start se fait au plafond vers 1400m. Je pars un peu sur la droite et me retrouve directement en queue de peloton. La tête de course est partie très rapidement.

En route pour B1 après le start

Jusque B2, j'assure mon plafond en gardant la visibilité sur les pilotes de tête. Gros plein juste avant B2 et après je me lance dans la course pour rattraper la grappe de devant. Un bon cheminement me permet de rejoindre le pied de la grappe au-dessus de Baixo Guandu.

Baixo Guandu, Manche 5 : la meilleure journée...

... ou pas !
Ça devait être le top aujourd'hui, mais la confluence inter-tropicale nous a de nouveau léché avec son voile d'altitude.

Au lieu d'avoir de gros cumulus et du sur-développement, nous avons eu du rien et de tout petits thermiques tout mous.

Je décolle tôt pour profiter du vol. Après une tentative avortée de me rapprocher du start, je rejoints le groupe et repars avec la troupe.
Là, commence la galère. J'avance trop lentement, prenant des restes de thermique en passant et me détachant du groupe.

Baixo Guandu, après avoir traversé le rio. 

Baixo Guandu, manche 4

Incroyable journée !
Levés le matin sous le ciel bleu, un voile d'altitude s'installe et bye bye les thermiques. Nous patientons jusque midi avant qu'une manche en temps mini soit proposée, faute de mieux... Désespérant !

À 5 minutes de l'ouverture de fenêtre, branlebas de combat ! La manche est changée pour une course au but de 60km. J'étais déjà dans ma sellette, je change mes GPS à l'arrache, et feu !

Super attente au start, 1500m de plafond, tout le monde est prêt pour prendre le départ dans les temps.
Je laisse filer le groupe de tête pour assurer mes pleins, et mon groupe le retrouve au-dessus de Baixo Guandu.

Nous partons chercher un thermique de l'autre côté du rio, plein fait au-dessus de la rivière, oups on a oublié B1 : un petit retour arrière et feu sur B2.

Un "point bas" avec le groupe et nous repartons vers B2, ça porte encore bien. Une crête orientée au nord nous apporte le thermique d'extraction. Au sommet (ou presque) de celui-ci je lance la transition pour essayer de rattraper les 4 échappés devant.

Baixo Guandu, Manche 3

Aujourd'hui, les conditions sont meilleures. Déjà au déco, le vent est face et à 10h le plafond remonte. Une manche de 60km est lancée vers la vallée de Baixo.

Mais si, mais si, regardez, la flammèche est dans le bon sens...

Je décolle vers 12h, 45 minutes avant le start. Au début les conditions sont bonnes, mais à l'approche du start, un voile vient perturber l'organisation de la grappe : nous zérotons à 100 pilotes entre 900 et 1000m.

Baixo, bâché !

Et nous voilà repartis pour le déco, s'il y a une petite chance de jouer aujourd'hui, il nous faut la prendre.
A 10 heures, nous voilà déjà au plafond... voir même dans le nuage, du coup il nous faut attendre que plafond remonte, que le ciel se découvre, que l'activité thermique se mette en route.

Et à ce jeu là, nous avons perdus. A 14h, après des heures d'attente et 3 manches provisoires, les conditions sont trop faibles et la brise n'a jamais daigné se mettre de face. La manche est annulée.

Conclusion du jour : Baixo, bâché !

Certains morts-la-faim —comme moi— se mettrons en vol dans les petits créneaux de vent nul, pour un petit vol/plouf de 30 minutes.

Le reste de la semaine s'annonce un peu mieux, maintenant c'est réunion des pilotes PWC pour préparer l'avenir 2014/2015.

Baixo Guandu, manche 1

Aujourd'hui est une journée un peu humide. Une manche de 57km dans le lit du vent est lancée.

Je décolle assez tôt, et passe rapidement au plafond, au point d'attente. Après 1h15 d'attente, je prends le start derrière la meute (superbe vision d'un départ de course).

B1 se passe sans soucis à 1250m, le long du nuage qui s'est formé juste devant la balise. Je suis un peu déconnecté du groupe de tête qui est 5km devant, mais je m'accroche à mon groupe de suiveurs.

Direction Brésil !

Demain, je prends le large, direction Baixo Guandu.
Après de nombreuses hésitations, j'ai décidé d'y aller et de m'organiser pour le boulot : être sélectionné en PWC (Paragliding World Cup, le circuit coupe du monde) ne se refuse pas.

Les objectifs seront simples : découvrir.
Je ne connais pas le site, et je ne connais pas la PWC (mon niveau est encore un peu juste pour ambitionner quoi que ce soit). Je viens tout juste de passer sous une aile dite "de compétition".

Bref, un peu comme à chaque fois je vais essayer de me faire plaisir et profiter de cette occasion de côtoyer quelques-uns des meilleurs pilotes du monde.

Boa noite !

Les liens pour suivre la compétition :

• Le site web de la compétition : http://www.hipoxia.com.br/pwc2013/
• Live Tracking- http://www.livetrack24.com/
• World Cup TV- http://vimeo.com/channels/paraglidingworldcup

Des heures au compteur

Nord soutenu annoncé samedi et Est-Nord-Est le dimanche. Avec José et Nico, nous prévoyons cross à Malay, puis cross à Bar sur Aube.

De mon côté, j'ai besoin d'ajouter des heures de vol avant de partir pour le Brésil vendredi prochain.

Samedi
Le vent est plutôt Nord-Est, soutenu comme prévu. Mais le ciel est complètement bâché.
Je me mets en l'air rapidement et s'ensuivent plus de 3h de vol en thermique, thermodynamique, soaring devant le déco ; gestion des coups de mou du vent, petit thermique en plaine devant, test de l'accélérateur, vidéos et photos des potes...
Super journée !

Nico à Malay-le-Grand

Dimanche

Direction Bar sur Aube après une soirée bien sympa à Ville sur Arce. Mais c'est tout bâché ?!? On devait avoir 4 octats de cumulus, on en a trouvé 8 dans le ciel de Bar.
Une fois en l'air, je fais le yoyo devant le déco pendant 1h avant de réussir à m'extraire avec Olivier, Marc et Franck...

Du bon Bassano !

Dernier jour passé en Italie. Je prends l'avion cette après-midi et la météo annonce un petit créneau de vol en fin de matinée.

Je le prends ; avec Julien nous montons au déco vers 10h30, et déjà des ailes tiennent en thermo-dynamique sur le relief. Je suis en l'air dès 11h et s'ensuit une très belle balade de presque 2h le long du relief puis dans la plaine qui donne déjà bien vers midi !

Je sauve ma semaine avec ce vol, testant des conditions thermiques variées : au relief, turbulents sous le vent, en plaine faible, en plaine "fort", dans les confluences... Bref que du plaisir pour clore cette semaine bien humide.

J'ai presque regretté de poser pour aller chercher mon avion, tant l'après-midi s'annonçait encore excellente !

Mon plat de spaghetti du jour.

Prochaine étape Digne, si la météo le veut bien ; puis le Brésil et Baixo Guandu.

Bassano : ça vole enfin !

Aujourd'hui, ça vole ! Une manche de 60km est lancée assez tôt.

La fenêtre est ouverte vers 12h15... un peu tôt pour beaucoup d'entre-nous. Je me prépare et décolle dans la première moitié, dès que l'activité thermique est en place.

Au déco de Rubbio

La difficulté du jour, c'est la casquette de nuages. La plaine devrait donner, mais il ne faudra pas s'attendre à de grosses Vz. Le passage au start se fait sans soucis. Je suis un peu en retard et pousse pour rattraper la tête de course. Un bon thermique bien négocié et je repars vers B1 en bonne position. Je continue, passe B1 et enchaîne la course pour rester au contact.

Se faisant, je néglige un petit thermique que je touche en faisant la balise... grosse erreur, je rejoints Bassano un peu trop bas, et suis posé après 11km de course.

L'équipe de Ligue PIDF à Bassano

Mon erreur a été de ne pas changer de stratégie de vol et comprendre que les conditions du début de vol étaient déjà du passé ; et qu'il fallait passer en mode "lentement mais sûrement".
A basse altitude, le vent d'Est toujours un peu présent, et le peu d'heures de vol sous mon IP6 rendent l'exploitation des bulles thermiques difficile.

Ca fait du  bien de voler enfin, j'aurais souhaité prolonger un peu, mais ce premier contact en compétition avec l'IP6 m'a bien plu. Encore quelques vols de rodage à prévoir pour être totalement à l'aise ; et dans 10 jours c'est le Brésil.