L'organisation nous lance une manche libre dans un cylindre de 6km devant le Prat d'Albi. 4 branches pour faire la distance maximum et revenir au but.
Ce type de manche est trop peu utilisé, il a le mérite de laisser le pilote libre de ses choix dans un terrain de jeu bien défini. Il est même parfois frustrant qu'il ne soit utilisé que quand les conditions sont petites, et anémiques.
Aujourd'hui, c'est couvert ! 1200m de plafond au maximum, et celui-ci va baisser pendant l'après-midi.
La manche est lancée rapidement après notre arrivée sur le déco... vite, vite, je me prépare et décolle vers 12h35. Je vais rechercher les balises éloignées d'hier, les thermiques sont comme prévu faibles, il faut bosser pour monter !
Je me suis un peu déchargé pour alléger... je crois que c'est une erreur. Je me retrouve en bas de fourchette et ma Mantra 4 transmet beaucoup moins d'information, très amortie ; je centre moins bien... et m'énerve.
J'avance un peu pour allonger la branche, et me retrouver face à une entrée de vent d'Ouest... au moins 20km/h, je m'entête, et pose. Bref, 9km de parcourus et posé loin du but. Les résultats ne vont pas être folichons.
Cette manche nous sauve la journée. Demain, ça devrait être du même acabit. On verra plus tard pour les résultats...
Il est loin le temps des 100km dans les Alpes, ici c'est du 10km/h de moyenne, à comparer aux 46km/h aux championnats du monde de Piedrahita en ce moment.
Aie, aie ...
RépondreSupprimerJe vais encore tirer un plan sur la comète ...
Intéressantes tes explications, je commence à comprendre que c'est de vrai réglages de "formule un" qui sont en jeu ( plus de "poid"/masse = plus d'accéleration en descente (youpie !), meilleure stabilité dans les turbulences, mais vitesse ascensionnelle moindre = bonne configuration dans des conditions climatiques vigoureuses = tu sembles affectionner cela ).
Je ne connais pas le matériel, mais quand vous réduisez le poid, n'avez vous pas la possibilité d'effectuer des réglagles pour compenser les modifications que cela induit ? notamment, les modifications induites, comme tu le soulignes sur l'amortissement/ la réduction de la raideur de tes "guides/cordages" ( en changeant le poid/masse tu modifies le "timbre" de tes guides/cordages, et les perceptions qui sont transmises sont différentes (un peu comme quand tu joues sur un piano ou un synthétiseur, le toucher est pas le même, c'est très perturbant je me souviens))
Si tu pouvais utiliser un dispositif qui tendrait tes guides/cordages" en fonction du "poid/masse" (un peu comme on accorde un instrument de musique) tu pourrais peut être conserver la sensibilité, le "timbre" de tes commandes de pilotage.
ou alors au lieu de tendre les cordages ce qui pourrait provoquer des contraintes potentiellement dangereuses (je tire un plan sur la comète ); en modifiant le diamètre ou la structure des "guides/cordages", théoriquement il serait envisageable de "conserver" le timbre de tes commandes malgré un changement de poid.
M'enfin j'ai bien conscience de tirer un plan sur la comète, ca fait 10+ ans que je fais plus de maths ou de physique, je n'ai donc pas une compréhension sérieuse des phénomènes de résonance/d'amortissement (tu dois d'ailleurs avoir une bien meilleure compréhension que moi de tout ca ... quelle comère je fais !).
Mais ca fait parti des trucs qui me fascinent beaucoup (ce sont des "phénomènes" "universels"); et je suis interpelé par ces détails/difficultés que tu mentionnes la dessus en parapente et la complexité technique nécessaire pour essayer d'y apporter des solutions (les miennes ne sont que fantaisistes, car j'ignore tous les réglages que tu peux faire sur une voile de parapente, mais c'était une occasion en or d'étaler à nouveau mon incomparable "culture" ( et ma langue bien pendue) XD ).
Bon vol l'artiste...
NB : finalement le parapente ca s'apparente plus à la trompette ( tout est dans le controle du souffle/ les poumons du joueur) que à un instrument à corde (surtout de type piano).
RépondreSupprimerTres difficle de jouer une note avec une trompette la première fois, alors qu avec un instrument comme le piano, c 'est quasi impossible de se rater même la première fois.
Salut Jérémie,
RépondreSupprimerl'information passe peu par des vibrations mais plutôt par des déplacements/déformations de l'aile transmis à travers les suspentes : soit via les freins... et donc les mains, soit par le suspentage et donc via la sellette/harnais.
Une charge plus importante au niveau du pilote amène : une tension plus forte dans l'ensemble de l'aile, et donc un amortissement moindre des informations transmises via les suspentes + une force de rappel pendulaire plus importante (déplacement du centre de gravité "vers le bas").
La pratique (assez empirique) est d'amener le poids au maximum (voire un peu au dessus), afin d'améliorer significativement la vitesse max (+3 ou 4 km/h). En conditions faibles, il nous arrive d'alléger un peu, afin de plutôt gagner sur le paramètre taux de chute... mais dans mon cas, je devrais déjà prendre du leste en temps normal ; alors en m'allégeant encore, je me suis approché d'une limite basse, qui amène l'inconvénient d'un comportement "flou" de l'aile, plus difficile à décrypter, et là c'est le pilote qui devient moins efficace ;-)