Team PIDF / CDVL 78

lundi 2 mai 2011

Compétition du Revard

Et ça continue, le mois d'Avril ne s'arrête plus. Les conditions s'annoncent correctes ce WE sur Chambéry.
La compétition organisée par les Z'Eléphants volants est confirmée.


Samedi - Manche 1

La météo annonce un peu de sur-développement en fin d'après-midi, avec une masse d'air particulièrement instable. Les organisateurs lancent une manche "sur la crête" entre Verel et le Semnoz.

Mon objectif devrait être de boucler et assurer. Le vol commence par un décollage rapide (j'ai pris le pli de toujours décoller tôt, dès que ça tient, quitte à patienter en l'air), et finalement beaucoup de temps à batailler devant le Revard pour sortir de la couche un peu stable rencontrée entre 1000 et 1100m ; j'y perd un peu d'énergie et beaucoup de lucidité.


On parle souvent du nuage qui s'effondre à 5 minutes du start, et bien là j'ai eu le "thermique d'extraction" à 5 minutes du start qui me remonte à 1700m, et me permets de prendre le start honnêtement, revenir à la crête supérieure et aller chercher B2 (le déco de Verel).

Et là je reviens sous le Revard, dans ma couche à 1000m : lucidité perdue, c'est de nouveau la galère pour ressortir. Beaucoup de pilotes annoncent la pluie/grêle sur le Revard. Le nuage se vide peu à peu et dès que je remonte au niveau de la station, je prends la décision de continuer vers la montagne de Bange.

Et c'était trop tôt... je prends un peu de grêle à la sortie du Revard et le sol, tout juste passé au soleil, n'a pas encore commencé à chauffer suffisamment, me voilà posé à Saint-Offenge, tout sans dessus dessous de n'avoir pas anticipé.


Manque de lucidité, mais aussi apprentissage : en compétition aussi il faut savoir mettre le frein à main et patienter. Ce jour là, seuls 5 grands patients bouclent la manche. Bravo !


Dimanche - Manche 2

Meilleures conditions annoncées, masse d'air plus sèche, et de meilleurs plafonds sans sur-développement... sauf que ce n'est pas une science exacte. Les cumuls sont déjà formés sur les faces Est des Bauges et couvrent le déco de leur ombre.

Nous patienterons donc. La manche lancée ressemble à celle de samedi, un peu plus loin au Nord du Semnoz, avec une balise sur Quintal.

Après plusieurs décalages du start, je décolle tôt, comme à mon habitude et un peu par bravade (n'est-ce pas Hervé ?). Mais ça tient, heureusement peu nombreux, à raser la falaise.
L'extraction est beaucoup plus rapide qu'hier, je patiente sur la seconde crête — entre le Sire et le Revard — que le start soit lancé (avec déjà une heure et demi de vol au compteur).


Bon plein sur 4 Vallée (la station du Revard), et transition sur la montagne de Bange. (re)Plein, et transition sur le Semnoz ; contrairement à la SEC, je trouve rapidement le thermique d'extraction après Pont de l'Abîme et rejoints le sommet du Semnoz et sa station. De nouveau, un très bon thermique au-dessus du Semnoz me ramène au contact des 20 premiers au plafond (avec Obi et Jean-Yves), juste avant la transition en "plaine" vers Quintal.

© Pascal B.

Je raccroche au Semnoz (un peu plus bas que les autres, et un peu derrière), je refait le plein et transite directement vers la balise de Cusy. Retour sur la montagne de Bange, puis transition sur la dernière balise de Trévignin. Je raccroche à la Tour de l'Angle Est, reprends un peu d'altitude... mais pas assez.

Un peu trop ambitieux, isolé, je commence à fatiguer et me lance vers la balise, finalement estime que je risque de poser, reviens au relief, puis ne trouvant rien retourne chercher la balise.
Au-delà du zoli "Z" de Zorro sur la trace, cela flotte bien et je finis par passer la balise et prendre la direction d'un atterro possible à proximité. Le village de Pugny me sauve, en me donnant le thermique qui me remontera des 300m qui me permettent de raccrocher le bas de la crête et rentrer au but, à fond d'accélérateur le long des pentes.

Je boucle dans le premier tiers en 2h. A froid, je pense que j'ai perdu du temps un peu tout le long du parcours retour depuis le Semnoz:
- moins bon plané, moins de vitesse... ça je peux difficilement arranger
- je ne termine pas assez les bons thermiques et perds du temps en faisant des points bas
- mon point bas de Trévignin est typique : je quitte le thermique trop tôt, m'entête dans mon erreur, et doit ma survie qu'à un peu de chance, et au prix d'au moins 10 minutes au final.


Bilan du WE
L'important est là : je boucle la manche. Reste à améliorer la manière, et prendre un peu plus de marge pour ne pas passer dans le rouge, voire me retrouver posé avant le but.
Il va aussi falloir que je gère la fatigue. J'ai enchaîné 35h de vol en un mois entre les compétitions et la SEC ; et dimanche, j'ai commencé à sentir son influence en vol.

Les résultats ici.

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