Team PIDF / CDVL 78

samedi 5 juin 2010

Passy-Plaine Joux

Nouvelle compétition, nouveau site, super vol.

Direction Passy-Plaine Joux, à l'entrée de la vallée de Chamonix, au pied du massif du Mont Blanc.

La journée de samedi s'annonce magnifique : peu de vent, de l'instabilité à partir de 1200m, des plafonds annoncés vers 2300m...
Après un bon brief sur les zones interdites des réserves naturelles, il y en a un paquet dans le coin. Ces réserves sont là pour protéger les oiseaux et leur zone de nidification. Je n'ai pas trop d'opinion, mais ça reste au sein de notre sport un sujet de discussion important : est-ce que nous dérangeons les oiseaux en volant à proximité de leur habitat ?

J'ai vécu les 2 situations. A Noyers sur Serein, après avoir posé en plein champ, j'ai été "attaqué" par une buse (vol en rase-motte au dessus de ma tête), probablement parce qu'en marchant je m'étais rapproché du nid... Et aujourd'hui même, où je centre le thermique à 2600m aile dans aile avec un Milan (superbe rapace, 2 m d'envergure), moment magique où l'ascension est partagée...




Revenons à la compétition. Une manche de 56 km est dessinée autour de la vallée : passage sur St-Gervais, retour sur Passy, transition vers Combloux et goal à l'atterro de Passy.

Les conditions se mettent doucement en place, la fenêtre sera ouverte à 14h ; a priori nous sommes dans la couche de stabilité au déco, les premiers décollent, je suis assez rapidement derrière. Le start est à 14h45
J'ai du mal à rentrer dans mon vol, et je rate le cycle d'extraction... et là, c'est la galère. Effondrement desthermiques, nous sommes une trentaine de compétiteurs à gratter au dessus des arbres pour espérer trouver LE thermique qui nous montera à l'étage supérieur.

Finalement, je fais du saute-thermique : 2 tours dans une bulle, puis je vais chercher la suivante, 2 tours dedans, puis la suivante... Bref, mode survie enclenché. Rester zen, concentré sur ce qui m'entoure, observer les autres qui balisent la masse d'air...

Ca y est ! je trouve le thermique d'extraction. Pas question de lâcher celui-là, je repasse au dessus du plateau, et à 1500m tout va beaucoup mieux : les thermiques sont organisés, réguliers. Je viens de repasser dans la couche d'instabilité. Direction le start (c'est le village de Bay) que je passe avec prêt de 30 minutes de retard.

Après le vol est vraiment magnifique : B1 et B2, pas de soucis je reste au dessus du plateau. B3 la croix de fer, avec un thermique bien puissant sur le pilier ouest de l'aiguille de Varan. Je remonte au plafond au niveau de l'aiguille et me lance dans la transition vers B4, la station de St Gervais.


La transition est tranquille, mon seul objectif est de ne pas passer sous les 1500 m, pour ne pas avoir à galérer pour remonter. Je reste haut, l'instabilité est bien présente, et je perds peu d'altitude. Je raccroche sans soucis et remonte pour passer au-dessus de laTête Noire.

Une fois de retour à 2000 m, je pars vers B5 (le village de Servoz) ; je décide d'abord de raccrocher les contreforts de la pointe Noire de Pormenaz. Là, j'arrive un peu bas, et dois patienter quelques temps le long des falaises. Ca finit par s'allumer et je prend l'ascenseur qui me remontera de plus en plus vite jusque 2600m. C'est là que je croise le milan et termine les derniers 300m en sa compagnie : magique !


GO ! Je repars vers l'aiguille de Varan, valide B5 au passage. Je refais le plein et une fois de nouveau au nuage (2600m), je lance la transition vers B6, Combloux. En ligne de mire, une Magus et une Gin qui ont 5 minutes d'avance sur moi.

Je regarde le taux de plané pour le goal... ça passe tout juste. Je n'appuie pas trop sur l'accélérateur, je ne suis pas sûr de la masse d'air en transition. Finalement, ça tient. Je passe B6 avec 150m de gaz. Le plané final, je le fait en appui sur les pentes entre Combloux et St-Gervais... +0,5 m/s tout le long.

Là je me prends au jeu, j'appuie tout pour rejoindre le goal, dans la brise.
Petit plaisir, la Magus et la Gin arrivent loin derrière... ils n'ont pas cru au cheminement que j'ai pris, et ont été chercher les contreforts du mont Joly pour assurer la hauteur, résultat ils finissent après moi.

Je suis très content de ce vol ; je suis de mieux en mieux dans le thermique, je commence à regarder ce qui se passe autour de moi, sans trop réfléchir pour centrer. Je trouve le temps d'analyser une ou deux balises d'avance. Je gagne en patience (mode survie) : tant que je ne suis pas posé, ce n'est pas fini.

C'est vraiment cool de voler dans des cadres magnifiques comme les Alpes.
Prochaine étape St-Hilaire le 19 juin et surtout le Belgian Paragliding Open à Laragne. J'ai déjà hâte d'y être.

Les résultats : ici.
L'album photo : ici.

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