L'extraction se passe sans grande difficulté vers midi au dessus du téléphérique du Brévent. Petit plein sur l'aiguillette des Houches et feu sur Passy. La transition est assez tranquille et nous raccrochons au-dessus du désert de Platé. Nous refaisons le plein aux aiguilles de Varan, et nous nous regroupons pour reprendre le chemin des Aravis. Le raccrochage aux Quatre Têtes est facile, nous refaisons le plein et partons direction le sud...
Les faces Est portent bien et nous sommes poussés par un léger Nord ; sans avoir fait le plafond à la pointe percée, nous avançons sans difficulté vers le Col des Aravis. Transition, puis nous retrouvons le bout des Aravis et le Charvin. Petit plein et décision majeure : rien d'allumé sur les Bauges, pas un Cum, alors que Belledonne et la Chartreuse au loin sont bien parsemés de petits cumulus joufflus. Nous faisons demi tour et décidons de remonter plein nord sur les hauts massifs.
Le retour se fait, légèrement contré, avec un plafond qui a baissé à cause de la bascule à l'Ouest du soleil. Michel et Christian se battent pour s'extraire d'un point bas au col des Aravis, mais nous passons tous et rejoignons à tour de rôle la Pointe Percée et son thermique toujours bien actif. Et top départ, pour la longue traversée au-dessus de Sallanche et le raccrochage en basse couche sur la station des Carreaux et de Flaines.
Là je me bats contre du tout petit et finis par m'extraire et basculer sur Samoëns, puis raccrochage à 1400m sur le Criou. A ce moment, je suis toujours en décalage de phase par rapport à Tip-Top, Rémi et Joël, je dois me battre sur des fins de cycle. Mais ça paie, et je finis par rattraper le groupe sur la Bourgeoise (après avoir enroulé avec 2 aigles, aile dans aile). De là, tout doit s'accélérer, la journée approche de sa fin, et si nous voulons rejoindre le lac Léman, il ne faut plus traîner et s'appliquer à bien rester sous la rue de nuage qui s'ouvre à nous.
Transition sur la station d'Avoriaz, puis passage en Suisse sous les nuages. La dernière transition vers Villeneuve se passe sans contre trop fort de la brise, et nous raccrochons Villeneuve après 20 minutes de glide au-dessus de la large vallée helvète. Et voilàç, nous posons après 6h40 de vol et 120km parcourus sur les hauts-reliefs des Alpes françaises.
Encore un vol magnifique en altitude, nos plafonds atteignents 3500m en miliue d'après-midi, et le vent faible nous a permis de remonter au nord sans trop de difficulté. Quel plaisir de passer la frontière et voler sur des vallées qui m'étaient encore inconnues hier. Du pur plaisir, c'est bon de crosser, d'être libre de décider où aller, de s'autoriser des pauses pour contempler et voir du pays... un tout autre esprit que la compétition, vraiment complémentaire. J'adore !
Mon cross : ici.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire